"J’ai regardé hier soir, après minuit, su Rai2, le programme «TG2 – Storie – Racconti della settimana», sur aimable invitation de Ilraia Guidantoni, ultime protagoniste du programme de la soirée. Dire que le sujet était centré encore une fois sur la Tunisie, et plus précisément sur la femme tunisienne, ne voudrait rien signifier. Les médias nous ont inondé de discours sur la révolution des jasmins, le printemps arabe, et d’images sur l’av. Bourguiba, place Tahrir, les bazars de Tunis et du Caire et les immanquables fumeurs de narghilé. Cela c’est l’usage de la parole (et de l’image) comme dit Ilaria, comme expression au masculin du pouvoir de la communication, qui souligne les lieux communs, pour accentuer les différences, susciter et justifier a posteriori les conflits.
Ilaria fait la navette entre l’Italie et la Tunisie, justement parce qu’elle a senti qu’il n’y a pas de différences figées, et parce qu’à chaque approche, elle découvre de nouvelles nuances, de nouvelles situations. Elle retrouve « la dimension féminine de la parole » qui est accueil, rencontre « dans l’intimité », recherche de l’harmonie dans la diversité.
Le voyage, dit-elle est surtout un mode d’exister, de préciser à chaque retour sa propre identité. Et c’est en Tunisie , confesse-t-elle, qu’elle a senti son identité méditerranéenne, identité qui a toujours existé mais souvent déformée. A travers la femme tunisienne, elle a mieux compris certaines données, comme le fait par exemple que la femme musulmane, la « femme du Coran » est plus émancipée que la femme de l’Evangile, dans les lettres de S. Paul. Ce que l’on voit n’est pas imputable à la religion, mais à la volonté d’émancipation de la femme, par le travail, et en Tunisie, la femme est plus laborieuse que l’homme.
Evidemment toute nuance est précisée, parfois contredite par une autre nuance, par exemple le fait que le progrès technique et technologique est déterminant dans l’évolution des rapports de production, les rapports sociaux, parallèlement à la permanence de certains aspects culturels, non moins importants.
Ilaria Guidantoni est comme un aimant qui reconstruit le champ du courant électrique autour des deux pôles, les deux rives de la même Méditerranée. Elle se distingue par un style élégant et sobre qui souligne le savoir faire séculaire de ses racines florentines.
A travers ses rencontres «dans l’intimité», seule dans les rues de Tunis, ou assise dans un bar en lisant les journaux locaux, pour ne pas perdre la dernière nouvelle, dans un environnement incertain et en rapide transformation, elle cherche à satisfaire son besoin de comprendre finalisé à élaborer des notions et des concepts pour elle-même, mais aussi pour offrir une grande disponibilité, que j’ai pu vérifier concrètement. Un exemple de grand journalisme disparu depuis le début des années ’80, ainsi que la démocratie qui reposait en partie dessus".
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